Rivière-du-Loup: une usine de biométhanisation de 27,6 M$

Dominic Lapointe, Ph. D.

Rivière-du-Loup - Le gouvernement du Québec a confirmé mardi à Rivière-du-Loup un investissement d’un maximum de 11 478 342 $ dans le projet d’usine de biométhanisation de la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SEMER).

Cette aide financière s’ajoute à une contribution maximales du fédéral de 4 061 318 $, provenant du Fonds pour l’infrastructure verte.

Grâce à l’aide consentie, la SEMER pourra se doter d’installations capables de traiter efficacement les matières organiques de différentes sources et de les transformer en un carburant renouvelable : le biométhane. Le projet de la SEMER est une version bonifiée de celui qui avait été proposé, initialement, en 2010. Il permettra de traiter les matières résiduelles organiques de la population des MRC de Rivière-du-Loup, de Kamouraska, des Basques, de La Haute-Gaspésie, de La Mitis et de La Matapédia, soit plus de 118 000 personnes. Le coût total du projet s’élève maintenant à 27,6 M$.

Les nouvelles installations seront situées sur le terrain du lieu d’enfouissement technique (LET) de Rivière-des-Vases, à Cacouna. On estime à 25 742 tonnes la quantité de matières organiques qu’elles pourront traiter annuellement. Cela représente une réduction d’émissions de CO2 d’environ 8 800 tonnes par année.

« Les futures installations seront dotées d’un équipement à la fine pointe de la technologie, ce qui permettra une valorisation optimale des matières résiduelles traitées. La région de Rivière-du-Loup deviendra ainsi une référence pour toutes les municipalités désireuses d’améliorer leur gestion des matières résiduelles organique. J’espère que l’initiative de la SEMER sera imitée par de nombreuses organisations similaires à travers le Québec », a déclaré le ministre Arcand.

Le projet permettra aussi, en combinant le captage déjà réalisé du biométhane émis par le LET, la production de 3 millions de mètres cubes de biométhane par année, qui seront ensuite liquéfiés pour approvisionner le réseau de la Route bleue de Gaz Métro. D’ailleurs, aux fins de l’annonce, une citerne cryogénique de gaz naturel liquéfié (GNL) a été livrée sur place par un camion d’une filiale de Transport Robert, lui-même alimenté par GNL, ce qui réduit ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de près de 25 %.

« Je suis heureux de constater que la région se démarque ainsi sur la scène environnementale. Protéger l’environnement, c’est également préserver la qualité de vie des citoyens. La population disposera bientôt d’une nouvelle façon d’agir activement dans la lutte aux changements climatiques en récupérant ses matières résiduelles organiques. Je suis persuadé que la réponse sera très favorable », a déclaré le député de Rivière-du-Loup, Jean D’Amour.